Retour sur les conférences de carême à Saint Laurent

Afin de répondre au mieux aux attentes de la communauté chrétienne sur les conférences de carême, et en tenant compte des orientations du diocèse, un sondage a été réalisé à toutes les eucharisties du week-end du 3 mars 2019. À cet effet, trois questions ont été posées à savoir :

  • Quel thème souhaitez-vous pour les conférences ? – Quel créneau horaire conviendrait le mieux pour cela ? – Sur quelle fréquence souhaiteriez-vous avoir des conférences ?

Le résultat de ce sondage était très édifiant, il ressortait de cela que cinq thèmes majeurs ont été choisis parmi ceux-ci : la réconciliation, le mariage, le divorce, la création et l’accueil.

Les dimanches en fin d’après-midi étaient choisis pour écouter les conférences en famille pendant le temps de carême.

Dans la foulée, les chrétiens ont choisi de poursuivre les conférences hors du temps de carême soit une fois par mois.

En tenant compte des orientations de la grande mission sur les conférences, le conseil paroissial et son curé à adopte un tableau ci-après intitulé « chemin de carême »

CHEMIN DE CARÊME

                                                   

 

DATES

 

 

ACTIVITÉS

 

LIEUX

 

10 MARS

 

1er dimanche de Carême :

Conférence à 17 h, thème : « le pardon »

 

 

Église Bon Pasteur

 

 

17 MARS

 

2e dimanche de Carême : dimanche de Pardon, rite de pardon à la messe de samedi à 18 h 30 et celle de dimanche à 8 h 30

 

 

 

Église Bon Pasteur

 

24 MARS

 

3e dimanche de Carême : conférence à 17 h ; thème : « l’Amour »

 

 

 

Église Bon Pasteur

 

 

31 MARS

4e dimanche de Carême : conférence à 17 h ; thème : « la mission sur la dynamique de la charité avec mère Thérésa »

 

 

 

Église Bon Pasteur

 

 

7 AVRIL

5e dimanche de Carême : conférence à 17 h ; thème : « la mission de Saint-Laurent auprès des pauvres »

 

 

Église Bon Pasteur

 

Nous donnerons quelques éléments des résumés de chaque conférence et la résolution finale de la communauté comme perspective dans un plan stratégique sur un ou sur deux ans dans l’esprit de la grande mission.

 

  • CONFÉRENCE 1 : « LE PARDON»

 

En ce premier jour de conférence, près de 200 personnes sont venues écouter cette conférence faite par le curé de la paroisse le Père Gaëtan KIYINDOU

 

Notre position vis-à-vis du pardon

Le mépris du pardon peut se manifester par notre refus de pardonner, de demander pardon, d’accepter le pardon et d’en tirer les conséquences pour notre vie. Bien que Dieu lui ait manifesté de la compassion malgré son crime, Caïn ne lui a pas demandé pardon et finira par se détourner de Dieu. Absalom n’ayant pas pardonné à son demi-frère le viol de sa sœur le tuera. Son rejet du pardon de son père va le conduire à provoquer une guerre civile qui entrainera sa mort.

  • Dans nos relations aux autres, si avant de venir au culte, nous avons commis des actes qu’il condamne, Dieu rejette le culte que nous lui rendons. Notre relation avec Dieu est déterminée par notre relation aux autres. Tout ce que nous faisons ou ne faisons pas aux autres, c’est à Jésus-Christ que nous le faisons. Jésus nous sensibilise à l’attitude que nous devons avoir vis-à-vis d’une personne qui nous en veut avant de lui rendre un culte.

 

Si donc tu présentes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va d’abord te réconcilier avec ton frère ; puis, viens présenter ton offrande. Veillons à mettre en pratique ce conseil de Jésus-Christ (Mt 5,23-24).

  • Notre pardon a pour point de départ le pardon de Dieu au travers du sacrifice de son fils, Jésus Christ. Dans une parabole, Jésus-Christ met en parallèle la remise des dettes et le pardon des péchés. Il veut nous faire comprendre, parmi tous les enseignements que nous pouvons tirer de cette parabole, que seul le pardon librement consenti peut régler une situation. Pardonner sans restriction manifeste notre respect de Dieu, sinon comment pourrions-nous pardonner les comportements les plus horribles ? Ne limitons pas la puissance du sacrifice de Jésus-Christ, en le faisant, nous disons à Dieu que la mort de son fils n’est pas suffisante. Le chrétien a le ministère de la réconciliation fondé sur le pardon de Dieu.

Ne pas pardonner peut constituer un poids qui peut nous empêcher d’être en harmonie avec Dieu et avec nos frères en humanité. Le pardon se présenterai donc comme moyen de revenir vers Dieu, restaurer l’amitié avec Dieu et mes semblables.

 

Restauration par le pardon

Si nous voulons être libérés du poids des blessures que les autres nous ont infligées ou que nous nous sommes infligées, nous devons pardonner, être pardonnés et accepter le pardon. C’est bien ce que nous trouvons dans ces versets

Dt 30.2-3 ; Mt 18.23-35 ; 2 Co 5.18-19 ; Jc 1.20

Dieu veut nous pardonner si nous nous sommes détournés ou éloignés de lui, quelle qu’en soit la cause, il nous invite à revenir à lui pour recevoir son pardon. Nous avons parfois du mal à accepter son pardon soit pour nous, car nous voulons par nous-mêmes réparer nos fautes où nous croire meilleurs que nous sommes ; soit pour les autres.

Dans la parabole du fils prodigue, le fils aîné n’accepte pas la compassion de son père vis-à-vis de son frère cadet repentant. Nous ne pouvons pas acheter le pardon gratuit de Dieu, il n’est pas une récompense, mais un acte d’amour, acceptons-le en tant que tel pour nous et pour les autres.

Dieu ne nous punit pas selon la gravité de nos péchés, dans son amour, il en assume une partie des conséquences. Le pardon manifeste l’amour que nous avons pour nous-mêmes et pour l’autre, et permet de rétablir la communication. Un pardon accepté et donné à des conséquences heureuses

Les conséquences du pardon :

Le pardon permet le retour à des relations apaisées et non fondées sur un rapport de force et redonne de la valeur au coupable.

Pardonner ou se repentir demande du courage, de la volonté, voire un sacrifice. C’est reconnaître que nous n’avons pas à condamner l’autre, cela appartient à Dieu, mais à le bénir, ce à quoi nous sommes appelés.

Tout ce qui est pardonné ne sera plus utilisé par Dieu pour nous condamner, faisons de même. Cessons de reprocher à une personne, une erreur que nous sommes censés lui avoir pardonnée.

Comment se manifestent les conséquences du pardon dans notre vie et dans nos relations aux autres ?

Le respect, la capacité de l’amour à tout supporter et à pardonner éviteront l’amertume et la rancune. Si le pardon permet le retour de la paix, il n’enlève pas les conséquences de la faute.

Certes, rien ne sera plus comme avant, chacun vivra avec les cicatrices de ses blessures. Le Christ, lui-même est ressorti du tombeau avec les stigmates de sa passion. La nécessité d’être pardonné et de pardonner : Le pardon efface la faute ainsi que le poids de la culpabilité.

Recevoir le pardon de Dieu ou d’une personne ne doit pas être considéré comme une autorisation de retomber dans les mêmes défaillances et échecs. Deux aspects symbolisent ce pardon

  • Il y a notre volonté de pardonner
  • Puis le cœur qui pardonne.

 

L’idéal est que tout se passe au même moment. Parfois, il suffira d’attendre un peu, chercher le terrain d’entente et de compréhension pour aborder la question avec un esprit serein. S’il n’y a pas d’accord, il faut simplement accepter la différence de points de vue, et pardonner l’autre sans pour autant nous justifier à nos propres yeux. Pourquoi ?

Notre position vis-à-vis du pardon va déterminer l’attitude de Dieu à notre égard au moment du jugement dernier et va être un révélateur de la place de Dieu dans notre vie et qui il est pour nous ? Le pardon se trouve auprès de toi afin qu’on te craigne. D’après vous, où est la place de Dieu dans notre vie quand nous refusons de pardonner ?

Si nous voulons guérir de nos blessures, redonnons à Dieu sa juste place. Recevoir le pardon de Dieu nous permet de pardonner à ceux qui nous ont blessés et de supporter leurs faiblesses.

Le pardon libère et amorce le processus de guérison dans la vie de la victime. Dans ces conditions, il apporte inévitablement la paix, la consolation et la guérison du corps et de l’âme. C’est l’amour de Dieu qui se manifeste.

Le pardon est avant tout une décision d’obéir à Dieu, c’est un choix. Le pardon ne déclare pas l’offenseur juste ; mais rend libre celui qui pardonne vis-à-vis de la faute de l’autre.

Il doit être clairement énoncé afin que la personne fautive sache qu’elle est pardonnée. Les phrases telles ne t’inquiètent pas ce n’est rien, laisse tomber, ce n’est pas grave n’expriment aucun pardon.

Finalement, lorsque nous prenons la cène nous rappelons la mort de Jésus-Christ. Sa mort est la preuve de l’amour et du pardon de Dieu pour l’humanité. Si difficile que ce soit, nous sommes appelés à amorcer notre propre processus de guérison et de le faire avec lucidité en nommant la réalité telle qu’elle est.

Pardonner nous libère de la faute de la personne qui nous a porté préjudice, son péché n’est plus notre préoccupation.

L’acceptation du pardon nous conduit à faire une rupture définitive avec la cause de notre péché. Es 27.9

Vivons donc ce que nous sommes, des enfants de Dieu, capable de pardonner à l’image de Jésus qui nous aimés et pardonnés jusqu’au sacrifice suprême. Nous comprenons qu’au regard de tout cela que finalement que la souffrance vient de l’homme et le pardon vient de Dieu.

Ainsi pour mettre cet enseignement en pratique, toute la communauté a vécu un temps fort le 2e dimanche de Carême que nous avons nommé « dimanche de Pardon » avec un rite de pardon à la messe de samedi à 18 h 30 et celle de dimanche à 8 h 30

 

CONFÉRENCE 2 : « L’AMOUR DANS LA BIBLE »

 

Le deuxième jour de conférence, près de 150 personnes sont venues écouter cette conférence faite par le curé de la paroisse le Père Gaëtan KIYINDOU

Que dit la Bible au sujet de l’amour ?

Qu’est-ce que l’amour ? Lorsque nous pensons à l’amour, c’est facile de penser à des sentiments agréables. Mais le vrai amour ne dépend pas des sentiments. Il s’agit de beaucoup plus que les sentiments que j’éprouve pour quelqu’un. Que ce soit l’amour romantique, pour un membre de ma famille, un ami, un collègue, l’amour qu’on donne et qu’on reçoit se basent souvent sur ce que j’en retire moi-même. Mais qu’est-ce que je fais lorsque cela me coûte d’aimer quelqu’un ? Comment la Bible nous dit-elle d’aimer

Notre réflexion dans un premier temps se focalisera sur 1 Corinthien 13, 4-8.

« La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. La charité ne périt jamais. »

Paul dit aux Corinthiens, éblouis par tout ce qui est extraordinaire ou merveilleux, que rien n’égale l’amour véritable.

Amour ou charité ? Au début, les deux mots avaient le même sens, mais au fil des années, « charité » en est venue souvent à désigner l’aumône, oubliant que le don ne contient pas nécessairement l’amour. D’autre part, pour beaucoup aujourd’hui, le mot « amour » est lié aux relations sexuelles, dans un sens souvent très étroit.

Ce qui importe, ce n’est pas de parler de charité ou d’amour, mais de dire en quoi ils consistent : c’est ce que Paul fait ici. Et ce qui nous intéresse pour soutenir la réflexion sur l’amour dans la Bible c’est-à-dire : Lorsque je peux faire toutes ces choses malgré mes sentiments, sans tenir compte des actes de quelqu’un, c’est de l’amour. Je ne ressens pas d’amour lorsque je suis tenté à la colère, à l’impatience, à rechercher mon propre intérêt, à croire au pire, à désespérer de quelqu’un. Mais lorsque je repousse ces sentiments et que je me réjouisse, sois patient, et m’humilie moi-même, lorsque je supporte quelqu’un et que j’accepte tout, c’est le vrai amour. L’amour fait qu’on donne sa vie, qu’on renonce à ces réactions naturelles et ces exigences qui font partie de la nature humaine et qu’on n’attend rien en retour.

Par ailleurs, lorsque Saint Jean nous dit au chapitre 15, 13 « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Ce qu’il veut signifier qu’il faut aimer d’abord avant tout chose c’est l’image de l’amour de Dieu qui nous a aimés le premier jusqu’à nous donner son fils. Dieu nous a aimés avant que nous l’aimions et nous n’avons certainement rien fait pour mériter cet amour. Qu’en est-il si quelque me manque de respect ? Où est mon amour à ce moment-là ? L’amour donne, pas seulement à ceux qui sont bons envers nous. L’amour aime ses ennemis, il aime en premier. Et il ne disparaît pas si on ne me rend pas cet amour. Il supporte toutes choses. L’amour donne, pas seulement à ceux qui sont bons envers nous, mais à tout le monde sans exception « Mais moi, je vous dis, aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux. » Matthieu 5, 44-45

C’est l’amour de Dieu qui ne fait aucune exception. Il n’est pas possible de dire que telle ou telle personne ne le mérite pas. Jésus a donné sa vie pour nous, c’est le signe suprême qui montre à quel point il nous aimait. Et personne n’a aussi peu mérité cet amour que nous. Aimer ne signifie pas qu’on est d’accord avec le péché des autres, qu’on dit qu’ils font tout comme il faut. Non, cela signifie que nous sommes patients avec eux, nous prions pour eux, nous avons la foi pour eux, nous souhaitons le meilleur pour eux. Cela m’amène à agir malgré les sentiments que j’ai. Ainsi, je peux passer d’une antipathie naturelle pour quelqu’un à un vrai amour pour cette personne. Pour être une aide pour quelqu’un et pour le détourner de choses qui peuvent être dangereuses, je peux l’exhorter, le conseiller, le corriger, mais je dois faire cela avec un intérêt véritable pour la personne en question

donc si je sens que je manque d’amour divin, je peux prier à Dieu pour qu’il me montre comment en obtenir plus. Je dois vraiment être prêt à renoncer à ma propre volonté et à penser aux autres plutôt qu’à moi-même.

Il existe quelques attitudes pour exprimer cet amour de Dieu, parmi celles-ci, il y a premièrement les commandements qu’il faut garder : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements… Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui… Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » Jean 16:15, 21, 23

Deuxièmement, l’amour doit se traduire en acte : D’une humble femme, le Seigneur a dit : « elle a beaucoup aimé » et il nous la présente comme un exemple à imiter : « Vois-tu cette femme ? » Elle n’a pas prononcé un seul mot dans la scène qui nous est rapportée en Luc 7, mais elle a montré son amour par des actes. C’est ce que le Seigneur désire aussi pour nous. Les actes traduisent ce qu’il y a dans le cœur. S’il y a de l’amour dans nos cœurs, il y en aura la manifestation dans un chemin d’obéissance à la parole et aux commandements du Seigneur.

Dans un troisième temps, cet amour doit être véridique et compréhensible : l’amour selon Dieu va toujours de pair avec la vérité (1 Cor. 13:6 ; 2 et 3 Jean). Aussi, une attitude, des paroles qui sont la manifestation d’un véritable amour dans le Seigneur sont considérées parfois comme n’étant pas de l’amour. Éphésiens 5 renferme une triple exhortation en rapport avec la marche : marchez dans l’amour — marchez comme des enfants de lumière — marchez soigneusement (v. 2, 8, 15).

En sommes : En tant que chrétiens, nous sommes appelés à aimer notre prochain et pas seulement ceux que nous aimons de manière naturelle…

Heureusement pour nous guider dans cette impossible tâche, nous avons le plus grand des exemples sous les yeux. Dieu, qui nous aime sans condition et qui est lui-même, amour ? La seule façon d’apprendre à aimer vraiment les autres est de connaitre son amour pour nous, et d’apprendre à l’aimer. Dieu nous enseigne tout au long de la Bible que son amour est parfait, inconditionnel, fort, durable, fidèle, et bien plus encore…

L’amour de Dieu pour chacun de nous est plus profond et plus fort que ce qu’il est possible d’imaginer. En nous penchant sur cet amour et en apprenant à quoi ressemble l’amour agape, nous pouvons nous aussi apprendre à aimer d’une manière inconditionnelle.

CONFÉRENCE 3 : « LA MISSION SUR LA DYNAMIQUE DE LA CHARITÉ AVEC MÈRE TERESA »

« La charité est la vertu théologale par laquelle nous aimons Dieu par-dessus toute chose pour lui-même, et notre prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu. » (CEC 1822)

C’est bien cette dynamique qu’animait la vie de mère Thérésa dans son apostolat. Elle a pratiqué la charité en faisant les œuvres avec une orientation concrète et spirituelle.

  • Une orientation concrète

En 1949, un an après sa naturalisation indienne, elle fonde un nouvel ordre, les Missionnaires de la Charité, et édifie les premiers hospices à destination des sans toit et sans espoir nommés Nirmal Htiday, ou « Cœur pur ».

Sa nouvelle mission, se rappellera-t-elle plus tard, sera désormais de « servir les plus pauvres parmi les pauvres ».

Elle prend soin les plus démunis, les enfants, les orphelins, les mourants, les lépreux.

Elle construit des dispensaires pour les malades, des orphelinats, des écoles, des centres d’assistances aux mourants. N’est-ce pas là le sens de notre mission reçue de Dieu ? Compatir à la souffrance de nos sœurs et frères ?

  • Son orientation spirituelle

Mère THÉRÉSA tirait sa force de son intimité à Dieu à travers la messe quotidienne et la fidélité à une heure d’adoration eucharistique par jour. Mon action disait-elle n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, mais ce sont les gouttes d’eau qui font un océan.

Mère Thérésa voyait Dieu à travers la pauvreté de ses concitoyens d’où elle est venue à déclarer que : « En tout être humain, je vois Dieu. Quand je lave les blessures d’un lépreux, je sens que je console le Seigneur lui-même », déclarait-elle dans une interview en 1974

Mère Theresa incarne en quelque sorte le modèle d’une charité missionnaire débordante

CONFÉRENCE 4 : « LA MISSION DE SAINT-LAURENT AUPRÈS DES PAUVRES » 

« En vérité, en vérité, je vous le dis : si le grain de blé ne tombe pas en terre pour y mourir, il reste seul. C’est quand il meurt qu’il porte beaucoup de fruits. Celui qui tient à sa vie la détruit, mais celui qui méprise sa vie dans ce monde la sauvegarde pour la vie éternelle.  Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur ; si quelqu’un me sert, le Père saura le récompenser. » (Jean 12, 24-26)

C’est dans ce contexte que nous pouvons lire la mission de Saint-Laurent auprès des pauvres de son Église particulière. Une mission qui s’est déclinée sur deux dimensions à savoir : la dimension de service (diacre) et la dimension du martyre (témoins)

  • La dimension de service (diacre)

Laurent comme, l’un des plus illustres martyrs de l’Église. Par ses vertus, son mérite, il gagna l’affection du Pape Sixte II, qui le choisit comme son premier diacre. Il servit le pape fidèlement en gérant les biens de l’Église jusqu’à la mort.

En l’an 258, quand le Pape fut arrêté et condamné à mort. Comme on le conduisait au supplice, Laurent, son diacre, le suivait en pleurant : « Où allez-vous, mon père, disait-il, sans votre fils ? Où allez-vous, saint Pontife, sans votre diacre ? Jamais vous n’offriez le sacrifice sans que je vous servisse à l’autel. En quoi ai-je eu le malheur de vous déplaire ? » Le saint Pape, ému, lui dit : « Je ne vous abandonne point, mon fils ; une épreuve plus pénible et une victoire plus glorieuse vous sont réservées ; vous me suivrez dans trois jours. » Puis il lui ordonna de distribuer aux pauvres tous les trésors de l’Église, pour les soustraire aux persécuteurs : mission que Laurent accomplit avec joie. Le service de Saint-Laurent est un modèle à la gestion des biens ou des responsabilités que l’Église peut nous confier

  • La dimension du martyre

La gestion des biens de l’Église était la raison fondamentale qui a anticipé le martyr de Laurent, voici comment :

Le préfet de Rome, à cette nouvelle, fit venir Laurent et lui demanda où étaient tous les trésors dont il avait la garde, car l’empereur en avait besoin pour l’entretien de ses troupes : « J’avoue, lui répondit le diacre, que notre Église est riche et que l’empereur n’a point de trésors aussi précieux qu’elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer. » Le préfet accorda trois jours de délai.

Par rapport à la fidélité à la mission reçue de Dieu à travers le Pape Sixte II, Laurent parcourut toute la ville pour chercher les pauvres nourris aux dépens de l’Église ; le troisième jour, il les réunit et les montra au préfet, en lui disant : « Voilà les trésors que je vous ai promis. J’y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; l’Église n’a point d’autres richesses.Comment oses-tu me jouer, malheureux ? dit le préfet ; est-ce ainsi que tu outrages en moi le pouvoir impérial ?” » Ainsi Laurent vécu le martyre d’abord en commençant par des coups de fouet reçus puis Laurent, après ce supplice, fut conduit en prison, rappelé au tribunal, il fut étendu sur un chevalet et torturé cruellement : « Vos tourments, dit Laurent au juge, sont pour moi une source de délices. » Laurent fut ensuite rôti à petit feu sur un gril de fer, et quand il eut un côté tout brûlé : « Je suis assez rôti de ce côté, dit-il au juge en souriant ; faites-moi rôtir de l’autre. » Bientôt, les yeux au Ciel, il rendit l’âme. Ainsi se déroula le martyre de Laurent.

Au-delà de cette souffrance, quelques signes montrent que Laurent était bien dans le témoignage de sa vie chrétienne et la souffrance qu’il a vécue n’était qu’une conséquence de cette fidélité à sa mission et de son témoin à l’évangile. Fort de cela, il a guéri un aveugle et convertit l’officier de ses gardes, nommé Hippolyte. Pendant qu’il souffrait, un soldat de la garde, nommé Romain, vit un Ange essuyer le sang et la sueur du martyre

 

Après ces moments de conférence, la communauté s’est résolue d’organiser un colloque qui définirait un plan stratégique de la paroisse toujours dans l’esprit de la grande mission sur trois ans pour essayer de trouver des pistes de solutions afin de faire face à la pauvreté des cités de la commune de Saint-Laurent. Une pauvreté qui se manifeste notamment sur plusieurs maux à savoir : le phénomène des mules, les dealeurs, le décrochage scolaire, la prostitution, l’analphabétisation…