Merci à mes frères prêtres

Merci à mes frères prêtres !

Le 4 août dernier, en la fête du saint Curé d’Ars, patron de tous les prêtres, le pape a adressé une lettre touchante à tous les prêtres de la terre. Il leur dit son affection paternelle et son admiration devant le oui qu’ils ont donné à Jésus-Christ : « Je m’adresse à chacun de vous qui, si souvent, de manière inaperçue et sacrifiée, dans la lassitude ou la fatigue, la maladie ou la solitude, assumez la mission au service de Dieu et de son peuple et, même avec toutes les difficultés du chemin, écrivez les pages les plus belles de la vie sacerdotale. »

Merci à vous d’être venus de loin

À cinq exceptions près, tous les prêtres présents en Guyane ont quitté leur pays, leur famille et leur cultures pour nous aider à rencontrer Jésus et à accueillir son message de paix, de bonheur et de salut. Le français n’est pas la langue maternelle de la plupart et ils font un effort quotidien pour parler la langue commune de la Guyane, sans compter les multiples langues et créoles qui colorent notre pays.

Merci d’être ici en raison de votre amour de Jésus

Leurs talents sont différents. Il sont unis par un même amour de Jésus, une même passion pour leur ministère, un même désir de servir, d’accompagner, et de nous sanctifier par les sacrements qu’ils nous dispensent. En votre nom à tous, je les remercie du fond du cœur pour leur patience et leur persévérance. Je remercie le Seigneur de nous les avoir envoyés.

Soyez forts, surtout quand les temps sont difficiles

Le pape reconnait et nous le savons bien, que les prêtres vivent une grande épreuve. Les révélations récentes de scandales concernant certains prêtres rejaillit sur tous. Le péché d’un petit nombre a jeté un fort discrédit sur l’immense majorité des prêtres fidèles. Dans ce numéro d’Eglise en Guyane,vous trouverez l’appel à aider la Commission indépendante d’enquête sur les agressions sexuelles commises par certains prêtres et évêques. Tout ceci est à la fois salutaire et extrêmement pénible pour mes frères prêtres. Cela favorise aussi des rumeurs et des accusations non fondées, des suspicions difficiles à supporter et qui paralysent souvent. L’œuvre de vérité de notre Eglise nous appelle à beaucoup de retenue et de responsabilité. Elle nous invite aussi à ne pas rejoindre ceux qui ne disent que du mal de nos prêtres : Que l’arbre ne cache pas la forêt.

Je vous remercie, chers frères prêtres d’être là, et j’invite tout le peuple de Dieu à ne pas cesser de prier pour vous et de vous entourer de notre affection légitime et méritée. Soyez bénis.

† Emmanuel Lafont

Évêque de Cayenne