Isaïe témoigne de la manière dont Dieu est juste et saint

« Apprenez à faire le bien : recherchez la justice, mettez au pas l’oppresseur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve. »
Isaïe 1,10.16-20.


Nous voici au début du livre du prophète du 8ème siècle avant Jésus-Christ, appelé Isaïe. Il appartenait à l’aristocratie de Jérusalem, il avait reçu sa vocation dans le Temple, comme il le raconte au chapitre 6. A son époque, le Royaume de Juda était petit, et devait résister à des aventures internationales vouées à l’échec, mais dont les petits états autour de lui étaient friands.
Saint, il ne se résout pas aux péchés de son peuple, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour l’en détacher. Jamais Dieu n’interfère avec la volonté humaine. Il ne peut que l’éclairer. Il le fait sans relâche. Juste il considère que le mal et le péché ne sont rien d’autre que ce qui empêche les êtres humains de vivre ensemble : la justice, le respect de l’autre, la solidarité envers les faibles comme l’orphelin et la veuve…
Isaïe a bien compris la dynamique des 10 commandements ! Elle tient en deux phrases : aimer Dieu : ces commandements nous enracinent dans la vérité que nous venons de Dieu et que nier notre relation, notre dépendance, aussi, bref, vouloir nous passer de Dieu et manquer de lui offrir notre foi est pour nous mortifère « La créature sans le créateur s’évanouit », dit le concile Vatican II.
Aimer notre prochain. Les 10 commandements ont aussi une forte dimension sociale. L’être humain est un être de relations. Il ne peut survivre bien que dans une relation juste, respectueuse et solidaire avec les autres.
Seigneur, permets que ce carême soit pour moi un moment de vérité, et que je fasse le point, avec toi et sous la lumière de ta parole, de ma relation aux 10 commandements ; purifie-moi et ôte de ma vue mes actions mauvaises.
† Emmanuel Lafont
Evêque de la Guyane