Le signe de Jonas

« Chacun se détournera de sa conduite mauvaise et de ses actes de violence. Qui sait si Dieu ne se ravisera pas, s’il ne reviendra pas de l’ardeur de sa colère ? Et que nous ne périrons pas »
Jonas 3,8-9.


Chacun connait le beau livre de Jonas. Il comprend quatre petits chapitres, j’invite chacun à le relire. Dans l’Evangile, Jésus y fait référence plusieurs fois. Il parle du « Signe de Jonas ». En réalité, le prophète offre deux signes à l’Evangile. En Matthieu (cf. Mt 12, 38-41), le fait que le prophète avait passé trois jours dans le ventre d’un poisson annonce le séjour de Jésus dans la mort pendant trois jours.

Luc au contraire, s’attache au deuxième signe : à la voix de Jonas, le peuple de Ninive s’est converti. Il a fait pénitence et a renoncé à faire le mal aux yeux de Dieu ; se faisant, il a reçu le pardon de Dieu, qui a renoncé à appliquer le châtiment annoncé par le prophète. Le peuple Juif, peuple de Jésus, devrait d’autant plus écouter le Seigneur que sa parole atteint également les autres nations du monde. La conversion des païens est un signe et un appel à la conversion des Juifs à la Parole de Jésus.

Les païens peuvent parfois prêter une plus grande attention à la parole de Dieu que ne savent le faire les croyants. Les Ninivites sont un exemple du fait que tout le monde est appelé à la conversion – y compris les catholiques, et que l’Evangile de Jésus est pour l’humanité tout entière

Seigneur Jésus, tu nous permets si souvent de rencontrer des personnes qui ne te connaissent pas, mais dont le cœur est rempli de ton amour, de ta justice, de ton honnêteté et de ton courage. A ton exemple, fais que nous reconnaissions leur foi et que nous leur parlions hardiment de toi, la source de toute vie et de toute vérité.

† Emmanuel Lafont
Evêque de Cayenne