Tu n’adoreras que Dieu seul.

« Sois-en bien sûr, ô roi : nous

ne servirons pas tes dieux, nous

n’adorerons pas la statue d’or

que tu as dressée »

Daniel 3,14-20.91692.95.

L’histoire de ces trois jeunes Juifs est exemplaire. Ils savent ce qui est bien et ce qui ne l’est pas. Ce qui est bien, pour eux, c’est d’honorer Dieu de tout leur cœur et de n’avoir aucune idole. Alors quand le roi leur propose d’adorer une statue d’or, ils refusent. L’amour de l’argent et de l’or ne fait pas partie de leurs habitudes, c’est la Loi de Dieu qu’ils aiment plus que tout. L’amour de leur corps et de ses plaisirs de vie ne fait pas partir de leurs tentations, c’est le respect de Dieu qui compte par-dessus tout. L’amour du pouvoir leur est étranger, c’est le service de Dieu qui leur importe.

Ils n’ont pas le secret désir de tenter Dieu non plus. Ils ne vont pas répondre à sa place. Leur confiance en lui ne tient pas que dans les plaisirs de cette vie. Ils s’en remettent totalement à sa grâce. Même s’il ne nous sauve pas de ta main, nous ne pécherons pas, disent-ils au roi. La pureté de leur cœur est totale.

L’exemple des trois jeunes gens est plus fort que leurs paroles. Le témoignage de la confiance qu’ils mettent en Dieu, au point de mépriser le mal que d’autres peuvent leur faire est si beau et la réponse de Dieu est si grande, que le roi Nabucodonosor est totalement bouleversé et transformé. Certes, ce témoignage ne va pas convaincre tout le monde. Nous ignorons, en fait, ce qu’il fait dans le secret du cœur de beaucoup et pour quelle raison ils ne se rendent pas à l’évidence. Mais ce que nous voyons, dans ce récit, est déjà suffisamment important pour nous. Le témoignage de fidélité à Dieu fait du bien. C’est lui qui transforme le monde et redonne de l’espérance.

Seigneur Jésus, à l’exemple des trois jeunes gens dans la fournaise et avec le pape François, accorde-nous de dire non, de manière définitive, à une économie de l’exclusion, à la nouvelle idolâtrie de l’argent, non à l’argent qui gouverne au lieu de servir et à la disparité sociale qui engendre la violence (cf. L’exhortation apostolique ‘La joie de l’Evangile’).

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane