C’était nos souffrances qu’il portait

« Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il

a été transpercé, à cause de nos fautes

qu’il a été broyé. Le châtiment qui

nous donne la paix a pesé sur lui »

Isaïe 52,13 – 53,12.

En contemplation de la Passion de Jésus, l’Eglise nous donne à méditer aujourd’hui le « Quatrième chant du Serviteur » contenu dans le livre du prophète Isaïe. Ce chant nous donner d’entrer dans le mystère du sens de la mort de Jésus. Il est, à n’en point douter, la Parole par laquelle Jésus a permis aux disciples d’Emmaüs de passer du désespoir à l’espérance : « cœurs lents à croire ce qu’ont dit les prophètes ! Le Messie ne devait-il pas souffrir pour entrer dans sa gloire ? » (Luc 24,25-26).

Nous avons besoin de toute une vie, nous avons besoin d’un grand silence, nous avons besoin de ressentir à quel point le mal fait mal et nous péchés nous enchaînent, pour comprendre, de l’intérieur, à quel point seul l’amour peut vaincre la haine.

Seigneur, je t’offre aujourd’hui tous les persécutés de la terre. Ils portent des robes blanches parce qu’ils les ont lavées dans le sang de l’Agneau. Avec eux tous, j’entonne ce cantique :

        Tu es digne de prendre le livre

       et d’en ouvrir les sceaux,

       car tu as été égorgé et tu as acquis pour Dieu, par ton sang,

       des hommes de toute tribu et langue, de tout peuple et nation.

Tu as fait d’eux pour notre Dieu un royaume, des prêtres ;

       ils régneront sur la terre.

(Apocalypse 5,9-10)

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane