Pierre annonce la Résurrection

« Cet homme, livré selon le plan et la

volonté de Dieu, vous l’avez fait mourir

en le faisant clouer à la croix par la

main des païens. Or, Dieu l’a ressuscité »

Actes 2, 22-33

Le premier discours de Pierre, au jour de la Pentecôte, nous présente le Kérygme, c’est-à-dire la proclamation fondamentale de la foi chrétienne concernant le Christ : Il est ressuscité, celui que vous avez crucifié ! Fondamentale parce qu’elle est le fondement même de tout. Le cœur, l’origine de la foi chrétienne, ce sur qui tout le reste repose, c’est l’affirmation que le Christ n’a pas été retenu dans le pouvoir de la mort.

La proclamation de Pierre est théologique. Elle est un acte de foi. Dieu en est l’acteur principal, puisque Jésus a été livré selon son plan et sa volonté ! C’est dire que les hommes qui ont mis Jésus à mort accomplissaient un acte qui les dépassait complètement. Ils pensaient se débarrasser d’un gêneur, sans mesurer que Dieu, qui sait toutes choses, allait en faire l’œuvre suprême de son amour miséricordieux et sauveur. Tirant le bien du mal, il a fait surgir la vie de la mort et le salut du péché.

Si le Christ n’est pas ressuscité, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes, prévient saint Paul (1 Corinthiens 15, 12-19). De cette Résurrection, nous avons des signes en creux – le tombeau vide – et en plein, à savoir le témoignage des apôtres dont la vie et le destin ont été totalement transformés par leur rencontre avec le Ressuscité. A leur tour, ils ont donné leur vie pour leur foi et leur témoignage devant l’humanité.

Seigneur Jésus, ne n’aurai pas trop de tout ce temps de Pâques, ces cinquante jours, pour mieux saisir, intérieurement, la portée immense de ta Résurrection d’entre les morts. Je plie le genou devant la sagesse de ton Père et ton obéissance. Vous avez fait de notre péché le chemin de notre salut ! Soyez bénis pour les siècles des Siècles, Amen ! 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane