Ils prieront sur le malade

« Frères, si l’un de vous est dans la souffrance, qu’il prie ; si quelqu’un est dans la joie, qu’il chante le Seigneur. Si l’un de vous est malade, qu’il appelle ceux qui exercent dans l’Église la fonction d’Anciens : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur.
Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade
 »

Jacques 5,13-20.

Nous trouvons ici le texte biblique à l’origine du sacrement des malades. Voici ce que dit le Catéchisme de l’Eglise catholique : « L’Église croit et confesse qu’il existe, parmi les sept sacrements, un sacrement spécialement destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie : l’Onction des malades : Cette onction sainte des malades a été instituée par le Christ notre Seigneur comme un sacrement du Nouveau Testament, véritablement et proprement dit, insinué par Marc [cf. Mc 6, 13], mais recommandé aux fidèles et promulgué par Jacques, apôtre et frère du Seigneur [cf. Jc 5, 14-15] (Cc. Trente : DS 1695). »

 

Jacques nous rappelle d’abord que nous faisons partie d’un corps. La joie et la souffrance se partagent. La souffrance, surtout, ne peut être portée qu’ensemble. Le premier ministère de Jésus, selon les Evangiles, consistait à accueillir les malades du corps et de l’esprit. Il manifestait ainsi la puissance de Dieu au cœur de nos faiblesses. Je peux dire que la vie d’une communauté chrétienne se mesure à la manière dont elle entoure les malades. Cela ne peut pas être seulement le fait des proches, mais de toute la communauté.

Jacques nous rappelle ensuite que Dieu est un Dieu de la vie et de la vie pleine. Il a le pouvoir de guérir et celui de rendre fort dans la souffrance. L’effet du sacrement, c’est ceci : il donne une grâce qui « est un don du Saint-Esprit qui renouvelle la confiance et la foi en Dieu et fortifie contre les tentations du malin, tentation de découragement et d’angoisse de la mort (cf. He 2, 15). Cette assistance du Seigneur par la force de son Esprit veut conduire le malade à la guérison de l’âme, mais aussi à celle du corps, si telle est la volonté de Dieu (cf. Cc. Florence : DS 1325). En outre,  » s’il a commis des péchés, ils lui seront remis  » (Jc 5, 15 ; cf. Cc. Trente : DS 1717).

 

Seigneur Jésus, toi dont les malades se sentaient tout proches et auprès duquel ils étaient portés, accorde-moi la grâce de les aimer, de les choyer et d’être auprès d’eux le témoin de ton amour et de ta puissance de guérison intérieure et extérieure.

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane