Dieu bénit les généreux

« Mais d’abord, cuis-moi une petite galette et apporte-la-moi, ensuite, tu en feras pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. »

1er livre des Rois 17,7-16.

 

Le « cycle d’Elie », cette portion du livre des Rois qui lui est consacrée (1 Rois 17,1 – 2 Rois 2,12), raconte la vie et le ministère du premier des grands prophètes de l’époque royale d’Israël. Aujourd’hui, le prophète a fui le pays assoiffé par une terrible sècheresse, due au péché du roi et du royaume.

 

Elie trouve refuge dans une petite masure où vivent une veuve et son fils. Ils n’ont plus que ce qu’il faut pour un repas, et ensuite, ils attendront la mort. Elie les écoute et leur dit  de faire ce qu’ils ont prévu, pourvu que d’abord elle lui cuise une galette. Ce que fait la veuve, et ensuite, elle constate que ni la farine ni l’huile ne s’épuisent dans leurs récipients respectifs !

 

Ainsi en va-t-il pour ceux qui mettent d’abord de côté ce qui est pour Dieu – ou pour l’aumône, ou pour la charité – ils ne manquent de rien par la suite. Au contraire, ceux qui ont la tentation de ne donner à Dieu – ou de lui donner le reste, une fois qu’ils ont accomplis tous leurs besoins et tous leurs désirs – ceux là ne reçoivent pas grand-chose et sont avares dans leurs partages. Ils n’ont pas le sens chrétien du don et de la primauté de Dieu et de la fraternité. C’est ainsi, que, comme le dit Jésus, ils ne donnent que de leur superflu ! » (cf. Marc 12,44).

 

Seigneur Jésus, apprends-moi à être généreux. A mettre d’abord de côté ce qui te revient, en termes d’aide à la vie de l’Eglise, de souci des pauvres et de partage avec ceux qui me le demandent. Et bénis ensuite tout ce que j’ai, tout ce que je fais et tout ce que je suis.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane