Le Roi Joas ne respecte par la Loi de Dieu

« Le roi Joas, en faisant mourir Zacharie, fils de Joad, oubliait la bonté que celui-ci lui avait témoignée. Zacharie s’était écrié en mourant : ‘Que le Seigneur le voie, et qu’il fasse justice !’ Or, à la fin de l’année, l’armée syrienne monta contre le roi Joas et pénétra en Juda et à Jérusalem.  »

2ème livre des Chroniques 24,17-25.

 

Il arrive que les gens ne gardent pas souvenir de ce que Dieu a fait pour eux, et le trahissent finalement. C’est le cas du roi Joas. Il avait été protégé par le grand Prêtre Joad contre la reine Athalie. Il est devenu roi grâce au sens de la justice de Joad. Mais finalement, il se retourna contre le fils de ce dernier car il n’a pas su garder l’Alliance avec Dieu comme le secret de sa réussite royale. Il laissa son peuple entrer dans l’idolâtrie et refusa d’écouter Zacharie, le fils de Joad. Il le fit mourir.

 

Celui qui fait périr par l’épée périra par l’épée, avait averti Jésus. Il savait de quoi il parlait. Il savait que la violence entraine la violence, la haine de la haine, le mensonge du mensonge, l’infidélité de l’infidélité. Il n’est pas nécessaire, nous le savons, de croire que Dieu veut le malheur de son peuple. Non, il n’intervient pas directement, habituellement, dans les affaires des personnes ou des peuples ; mais nos gestes personnels tout autant que les comportements collectifs, ont des répercussions, des conséquences. Le malheur est souvent l’enfant du mal et de l’injustice.

 

Pourtant, Dieu ne cessera jamais d’envoyer des prophètes comme Elie, Elisée, Zacharie ici et tant d’autres. Ils ne peuvent pas changer le cours de l’histoire, certes, mais ils lui donnent son sens, de sorte que cuex qui les écoutent savent où aller. Ils ouvrent le chemin de la sainteté chez ceux qui, comme la bonne terre de la parabole du semeur (cf. Marc 4,1-10).

 

Seigneur Jésus, tu aimes ce monde si fortement que tu ne cesses de lui envoyer des prophètes et des sages. Nous te bénissons particulièrement pour les papes que tu offres à notre temps et dont la sainteté, la clairvoyance, la docilité à ton Esprit, l’amour de l’Eglise et de l’humanité sont si lumineux que nous n’avons pas d’excuse si nous sortons de ton Alliance. Nous savons que ce serait pour notre malheur. Garde-nous dans la lumière et la vérité de l’amour.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane