La destruction du Royaume d’Israël

«Le roi d’Assyrie s’empara de Samarie et déporta en Assyrie les fils d’Israël. Ce malheur arriva parce qu’ils avaient péché contre le Seigneur leur Dieu, lui qui les avait fait monter du pays d’Égypte et les avait arrachés au pouvoir de Pharaon, le roi des Égyptiens. Ils avaient adoré d’autres dieux et suivi les coutumes des nations que le Seigneur avait chassées devant eux.  »

2ème livre des Rois 17,5-8.13-15.18.

 

Nous sommes en 721 avant Jésus-Christ. Le royaume d’Israël, appelé aussi le royaume du Nord, vient d’être rayé de la carte par le roi d’Assyrie. Ce Royaume était né en 932 avant Jésus-Christ, de la scission des tribus du d’Israël (au Nord) et des tribus de Juda (au Sud), qui jusque-là formaient le Royaume uni construit par David en 1007 avant Jésus-Christ (cf. 2 Samuel 5,1-4 et 1 Rois 12,1-20).

 

Le Royaume du Nord est victime de son idolâtrie : son peuple a adoré d’autres dieux et suivi les coutumes des nations que le Seigneur avait chassées devant eux. Telle est l’explication théologique de sa défaite. Il faut comprendre que ce peuple avait perdu ses repères, et que sans repères, il n’y a pas d’unité. Sans unité, pas de force devant l’ennemi, auquel la victoire est alors assurée.

 

Une autre explication se rajoute : Dieu est l’acteur de tout cela. Il avait été l’acteur du bonheur, il est devenu celui du malheur. Pour comprendre cette explication, nous devons nous remettre dans l’esprit de l’époque. Face aux malheurs, les peuples alentours voyaient l’œuvre de divinités mauvaises, existant à côté du Dieu bon. Pour Israël, le SEIGNEUR était un Dieu unique. Tout devait donc nécessairement venir du Dieu bon. C’était dire, en quelque sorte, que rien n’échappe totalement au contrôle de Dieu. Et comme Dieu est bon, rien de malheureux ne pouvait être totalement destructeur ; car le Dieu bon finirait bien par sortir le bien du mal.

 

Seigneur Jésus, je sais bien que nos fautes et nos erreurs ont toujours des conséquences mauvaises, pour et pour le peuple dont je fais partie. Ton jugement nous indique ce qui est mauvais, ta « colère » nous manifeste ce que tu n’aimes pas. Mais je sais, et je crois de tout mon cœur que ce que tu souhaites pour moi et pour nous tous, c’est le bonheur ! C’est pour notre bonheur que tu as donné ta vie pour nous. Donne-moi le courage de renoncer à tout ce qui fait du mal, à moi, à mon peuple et à l’Eglise.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane