L’Assyrie épargne Jérusalem

« Voici ce que dit le Seigneur au sujet du roi d’Assour : Il n’entrera pas dans la ville, il ne lui lancera pas une flèche, il ne lui opposera pas un seul bouclier, il n’élèvera pas un seul remblai : il retournera par le chemin par lequel il est venu »

2ème livre des Rois 19,11.14-2135.36.

 

Hier, la lecture du Livre des Rois nous faisait part de la destruction du Royaume d’Israël (le Royaume du Nord) et de la ruine de sa capitale, Samarie, en 721 avant Jésus-Christ. Aujourd’hui, ce même livre nous raconte que le même empire assyrien a voulu s’emparer de Jérusalem, capitale du Royaume de Juda (le Royaume du Sud), en 701 avant Jésus-Christ.

 

Mais cette fois, l’invasion va échouer à détruire le Royaume de Juda. Ezéchias, le roi de Jérusalem, est un roi fidèle à la loi de Dieu. Sa naissance avait été annoncée par le prophète Jérémie (cf. Isaïe 7,14) quelques 33 ans auparavant, et maintenant le même prophète le rassure : le roi assyrien ne prendra pas Jérusalem. Le Livre des Rois poursuit sa lecture théologique de l’histoire : Dieu protège son peuple et son roi quand ces derniers sont fidèles à l’Alliance, mais il laisse faire les ennemis lorsque le roi et le peuple tournent le dos aux lois de l’Alliance.

 

Ceci est une leçon pour nous : une fois de plus nous comprenons qu’en réalité, nos actes nous sauvent ou nous condamnent selon le cas. La fidélité à la loi de Dieu est source de paix, de force, de cohésion entre nous, au sein de nos familles et de nos pays. Au contraire, l’infidélité à Dieu ne peut être que source de division en nous-mêmes, en famille et dans la nation. L’infidélité nous affaiblit et nous fait devenir la proie des autres et de leur volonté de puissance.

 

Seigneur Jésus, te suivre c’est vivre. Te renier, c’est détruire en nous-même la source de la paix et du bonheur. Puissions-nous prendre de la graine de toutes les expériences du passé, notamment celles de la Bible, mais celles de toute l’histoire humaine. Te suivre, c’est devenir libres et devenir frères ! Quelle sagesse que ta Loi, je veux en faire mes délices.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane