Dieu écoute le pauvre qui l’appelle
« Ainsi parle le Seigneur, Dieu de David ton ancêtre : ‘J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. 
Je vais ajouter quinze années à ta vie. Je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie, je protégerai cette ville.’ »
Isaïe 38,1-6.21-22.7-8.
Parmi les rois du royaume de Juda, Ezéchias, à qui cet oracle est adressé, fut l’un des plus remarquables et des plus saints. Tombé malade, il reçut la visite d’Isaïe qui lui annonce sa mort prochaine. Mais le roi prie avec une telle intensité qu’une nouvelle visite lui annonce, de la part de Dieu, sa guérison. C’est un miracle.
Il existe toujours des miracles. Chaque fois que le pape célèbre une canonisation ou une béatification (sauf en cas de martyre), c’est qu’un miracle a été reconnu, une guérison que la science ne peut pas expliquer. Les miracles sont des signes, ils manifestent la puissance de Dieu sur le mal, la souffrance et la mort.
Les miracles ne suppriment pas la souffrance, cependant. Tous ceux qui le demandent ne sont pas automatiquement guéris. Le Christ n’a pas supprimé la souffrance, il l’a transfiguré, il l’a rendue féconde lorsqu’elle est offerte au lieu d’être subie.
La demande de guérison est toujours légitime. Elle vient de notre foi et de notre confiance en Dieu. Elle est toujours efficace, même si la guérison physique n’est pas toujours accordée, car dans la foi, le réconfort de Dieu, la force d’accepter dans notre vie sa volonté sont toujours au rendez-vous. Il suffit de voir combine les malades qui se rendent à Lourdes en repartent toujours plus fort, même si la plupart du temps leur corps reste marqué par la maladie. Dieu guérit de multiples manières, mais il ne laisse jamais sans réponse la prière de confiance de ses enfants.
Seigneur Jésus, augmente en moi la foi, et donne-moi de croire que tu réponds toujours à ma prière, même lorsque ta réponse est différente de celle que j’attendais, parce que toi qui sais tout, tu sais ce qui est bon pour moi.
† Emmanuel Lafont
Evêque de la Guyane