Convertissez-vous et vivez !

« Pourquoi vouloir mourir, maison d’Israël ?

Je ne prends plaisir à la mort de personne,

déclare le Seigneur. Convertissez-vous

et vivez  »

Ezéchiel 18,1-10.13b.30-32.

 

Ezéchiel était à Babylone avec les exilés. Il a vécu avec eux la destruction de son pays. Cette catastrophe terrible a provoqué, chez lui et chez son peuple, un examen de conscience et un grand approfondissement de la foi. Grâce à lui, tous ont compris, peu à peu, que Dieu n’était pas responsable de leur malheur. Il ne l’est jamais. Ce sont les fautes du peuple qui ont conduit à la catastrophe.

 

Mais beaucoup pensaient : « Nous ? Nous n’avons pas péché ! Ce sont nos parents qui ont rejeté l’alliance avec Dieu. Pourquoi est-ce que quand les parents mangent des raisins verts, ce sont les enfants dont les dents sont agacées ? » 

 

Alors Ezéchiel leur fait faire un pas de plus dans la foi, que ce chapitre 18 éclaire très vivement. On ne doit plus croire que les fautes des parents rendent les enfants coupables. Non, chacun est responsable de son comportement. Certes, ce que font les parents a toujours un impact sur les enfants, et cela, personne ne peut l’éviter. Cependant, cet impact ne rend pas l’enfant responsable. Dieu jugera chacun selon sa propre conduite et non pas sur celle de ses ancêtres.

 

Mais en même temps, Ezéchiel lance un vibrant appel à la conversion. Même si nous ne sommes pas responsables des péchés de nos parents, il reste que, comme eux, nous sommes faibles et incapables de bien agir en toutes circonstances. Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais il veut qu’il se convertisse, car son péché l’entraine à la mort !

 

Donne-nous, Seigneur Jésus, d’accueillir vraiment l’appel à la conversion. Tu ne cesses jamais de le relancer, mais nos oreilles sont sourdes. Nous voyons bien la paille qui est dans l’œil du voisin. Que ta sagesse nous fasse reconnaître la poutre qui est dans le nôtre et que ton Esprit nous donne le courage de nous en séparer.

 

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane