Moi et ma famille, nous servirons le Seigneur

« C’est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait montrer, nous et nos pères, du pays d’Egypte, cette maison d’esclavage… Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu »

Josué 24,1-2.15-18.

 

L’Evangile d’aujourd’hui clôture le grand discours de Jésus sur le pain de vie, dans l’Evangile de Jean, au chapitre 6. Autant les foules avaient voulu suivre un Jésus qui leur donnait du pain gratuitement, autant elles s’éloignent de lui lorsqu’il leur propose un autre pain, dont nous avons vu qu’il était à la fois sa Parole, son Commandement, et son Corps et son Sang à consommer… L’heure du choix est là. Le vrai choix, chercher Jésus non pas pour le bien qu’il nous fait, mais pour les valeurs du Royaume que nous acceptons de vivre avec lui.

 

Déjà dans l’Ancien Testament, Josué avait présenté un choix semblable : c’est le discours qu’il tient aujourd’hui : « Choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : le dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites… Moi et les miens nous voulons servir le Seigneur. » Quand Josué a convoqué les anciens et les chefs, l’occupation de la terre de Canaan est achevée, chaque tribu d’Israël possède sa terre, mais il s’agit de respecter l’Alliance avec Dieu, les Commandements, parce que Dieu est un Dieu jaloux.

 

Pour nous, aujourd’hui est aussi l’heure du choix. Il y a bien des raisons pour quitter la foi, quitter l’Eglise, n’en faire qu’à notre tête ; j’imagine quatre points en particulier où il est difficile de suivre Jésus : 1 en raison des scandales dans l’Eglise. 2, à propos des étrangers. 3, en ce qui concerne la vie familiale et le mariage et 4, le rapport à l’argent.

 

Seigneur Jésus, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la Vie éternelle ! Tes paroles sont sagesss, elle sont vie, elle sont droiture, elles sont service et elles sont joie. Oui, je ne comprends pas toujours tout. Il m’arrive d’être perplexe, bousculé, assailli de doutes et même gisant dans mon péché… Mais je le sais, à qui irai-je sinon vers toi, qui veux me procurer le vrai repos.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane