Retrouve ton premier amour !

« Mais j’ai contre toi que ton premier

amour, tu l’as abandonné. Eh bien,

rappelle-toi d’où tu es tombé, convertis-

toi, reviens à tes premières actions »

Apocalypse 1,1-4 ; 2,1-5.

 

Ces deux dernières semaines de l’année liturgique, qui s’achève avec le 1er dimanche de l’Avent, vont nous permettre de prier avec le livre de l’Apocalypse. Ce livre gagne à être connu, et plus nous sommes pétris des images et des symboles de l’Ancien Testament, plus nous serons en mesure de goûter la lente pédagogie du livre. L’Apocalypse a été écrite en une période de grandes persécutions contre les chrétiens, de la part de l’empire romain. Elle veut réconforter les disciples du Christ en leur montrant la victoire de l’Agneau, sa connaissance de leurs souffrances, et son désir de les aider à persévérer dans la foi.

 

Au début du livre se trouvent sept lettres aux « sept Eglises de Dieu » qui se trouvent en Asie mineure. Le chiffre sept, symbolique comme tous les autres chiffres du livre, signifie la plénitude. En montrant que le christ est présent aux sept Eglise, l’auteur nous affirme que le Christ se trouve dans toutes les Eglises de la terre, entendez dans tous les diocèses. Il réalise sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Matthieu 28,20).

 

Le Christ connait chacune de ses Eglises. Il connait leurs qualités et leurs faiblesses. Il est là pour raviver en elles la ferveur première. Il nous rappelle ainsi que chaque jour, chacun de nous doit se convertir, se détourner du mal et renouer avec l’enthousiasme de sa jeunesse. C’est une invitation quotidienne. Nous n’en aurons jamais fini de nous « convertir », c’est-à-dire de nous « détourner » des coutumes de ce monde et de ses habitudes mauvaises.

 

Seigneur Jésus, béni sois-tu pour ta présence au milieu de nous et en chacun de nous. Tu es notre Grand Frère, empli de compassion et d’empathie. Tu nous connais mieux que nous même, et tu sais notre bonne volonté autant que notre manque de volonté. Ne cesse jamais de nous brûler intérieurement, de nous réveiller de notre sommeil et de nous relever, quotidiennement, de nos péchés et de nos chutes. Béni sois-tu !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane