Il est digne, l’Agneau immolé !

« L’agneau s’avança et reçut le Livre,

 que lui donna de la main droite celui

qui siégeait sur le Trône. Quand il eut

reçu le Livre, les 4 Vivants et les 24

Anciens se prosternèrent devant lui. »

Apocalypse 5,1-10.

 

Le « Livre » dont il est question contient toute la destinée humaine. Il est dans la main de Dieu, qui tient tout. Il faudra sa permission pour l’ouvrir et le lire, il contient les secrets de Dieu. Il est écrit recto-verso, il a un sens clair et un sens caché. Le prophète ne peut pas le recevoir tout seul ; il pleure parce qu’il ne sait pas qui peut le lui ouvrir.

 

Alors paraît l’Agneau, figure centrale du récit. Il est immolé, mais il est vivant. Il est le vainqueur ! Le Christ ressuscité peut recevoir ce livre et l’ouvrir. Il est pour nous la porte de Dieu et il peut nous introduire dans le monde de Dieu, dans la vie de Dieu ! A qui irions-nous, Seigneur ? Tu as les paroles de la vie éternelle ! » (Jean 6,69).

 

Dès que l’Agneau s’est avancé et a reçu le livre, notre visionnaire sait qu’il sera introduit dans le mystère et sa confiance est affermie. Et aussitôt, la liturgie céleste reprend et toute la cour se prosterne devant l’Agneau ! Nous sommes dans une fête sans fin, inexprimable, qui emplit le cœur et l’esprit. Nous y sommes associés nous aussi, par « les coupes d’or pleine de parfums qui sont les prières des saints. » Oui, vraiment, ce livre est une consolation !

 

Seigneur Jésus, je désire m’attacher à toi plus profondément encore, contempler tes plaies et surtout ton cœur sacré, pour être introduit, moi aussi, dans l’intimité du Père et connaître, dès ici-bas, la joie de t’appartenir sans entraves. Libère moi de mon péché et de mes peurs.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane