Celui sur lequel tu verras l’Esprit, c’est Lui

« J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais Celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : ‘Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, Celui-là baptise dans l’Esprit Saint’ »

Jean 1,29-34.

 

Le témoignage de Jean devant le peuple assemblé autour de lui est poignant. Pour Jean-Baptiste non plus, ce n’est pas la chair et le sang qui lui ont fait reconnaitre le Verbe Incarné, mais c’est le Père du Ciel (cf. Matthieu 16,17). Le prophète doit d’abord recevoir de l’Esprit la connaissance de Jésus, afin de pouvoir en témoigner. Jean ne fait pas exception.

 

L’Esprit descend comme une colombe. La colombe est le symbole de la douceur, de la tendresse, de l’amabilité, de la paix, de la pureté et de la patience. Et une tradition juive traduit ainsi Genèse 1,2 : « L’Esprit de Dieu, tel une colombe, planait sur les eaux ». La Bible nous a déjà habitués aux images d’animaux pour personnifier des qualités, des talents, des fonctions… c’est un langage imagé à la portée de tous.

 

Nous sommes les Jean-Baptiste d’aujourd’hui. Nous avons pour tâche de révéler au monde le Christ Sauveur de mal et des ténèbres. Mais comme le précurseur, nous ne le connaissons pas par notre propre intelligence. Nous avons besoin de recevoir du Père, dans l’Esprit, la connaissance de la présence, parmi nous, du Sauveur du monde. Le missionnaire est d’abord un contemplatif de la présence du Christ, celui qui se manifeste à travers son Esprit, et les fruits de cet esprit, rappelé dans Galates 5,22-25.

 

Seigneur Jésus, je te rends grâce pour me ministère de tous les Jean Baptiste que tu as suscités sur mon chemin pour me faire te découvrir et t’aimer au-delà de toute mesure. Fais de moi, à mon tour, une personne habitée par cet Esprit, sa douceur, sa tendresse, sa pureté et sa patience.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane