On lui amenait tout le monde

« La ville entière se pressait à sa porte.

Il guérit toutes sortes de malades, il

chassa beaucoup d’esprits mauvais, et il

les empêchait de parler, parce qu’ils

savaient, eux, qui il était »

Marc 1, 29-39.

 

Marc nous décrit une journée typique de la vie de Jésus. C’est d’abord une vie enveloppée dans la prière : ce matin à la synagogue, le lieu de culte des Juifs, et le lendemain encore, bien avant l’aube (1, 35).

 

C’est ensuite une vie donnée à ceux qui en ont besoin, pour les soulager : la belle-mère de Simon Pierre, chez elle, et puis les malades et ceux qui sont possédés par un esprit mauvais.  Aujourd’hui comme ce matin dans la synagogue, l’enseignement de Jésus est d’abord une œuvre de salut, de pardon, de guérison. Jésus manifeste une très profonde attention à tous les blessés de la vie. Il est là pour eux, d’abord ! Le médecin des corps et des âmes…

 

C’est une vie mystérieuse. Il en est qui n’en connaissent pas le secret, mais qui s’y attachent comme à une boussole. D’autres, comme les esprits mauvais, pensent l’avoir cernée, mais Il les empêchait de parler. Leur science, en effet, sans amour, ne pourrait que faire du mal, et Jésus doit se défendre d’eux !

 

C’est encore une vie ouverte à l’infini : Partons ailleurs, dans les villages voisins. Personne ne peut se l’approprier, tirer privilège de sa présence. Il est venu pour tous, et tu ne peux devenir son ami qu’en acceptant tous ceux qu’il aime, c’est-à-dire tout le monde.

 

Merci, Seigneur Jésus, pour ta présence, et pour toutes les fois où tu m’as apaisé, guéri, pardonné, soulagé, encouragé… Je ne t’ai jamais rencontré sans recevoir de toi un bien-être profond. Ne permets pas que jamais je ne parle de toi comme quelqu’un qui te connaitrait sans t’aimer et sans aimer, en toi, tous ceux qui le croisent.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Guyane