Il mange avec les Publicains et les pécheurs

« Même les scribes du parti des pharisiens le suivaient aussi, et disaient à ses disciples : ‘il mange avec les publicains et les pécheurs !’ » 

 

Marc 2, 13-17.

 

Non content de guérir et de pardonner, comme il l’a fait hier, Jésus va encore plus loin. D’une part, il appelle Matthieu, un publicain, un collecteur d’impôt, à le suive comme disciple. Les publicains étaient considérés comme des voleurs, et n’avaient pas le droit d’entrer dans le Temple de Jérusalem.  D’autre part, Jésus se met à table en compagnie notoire de publicains et de pécheurs reconnus. Tout juif pieux s’interdisait de partager ainsi sa table.

 

Tout, Jésus veut tout faire pour réconcilier les êtres humains avec son Père. Tout, sauf pécher. Là se trouve sa limite. Il aime les pécheurs. Il est là, comme un médecin, pour ceux qui ont besoin d’un médecin. Il est là pour leur manifester son affection et sa confiance. Il croit en eux, il croit qu’ils ont un avenir, que rien n’est jamais perdu.

 

Et les autres ? Que penser de ceux qui murmurent et qui se plaignent devant ses disciples ? S’ils savaient ! S’ils voulaient bien reconnaître, eux aussi, qu’ils sont incapables, tout seuls, d’accomplir le bien, alors ils feraient la même expérience que les publicains, et ils laisseraient volontiers leur pelure de « justice » et son lot d’hypocrisie pour recevoir du Christ le pardon et la paix.

 

Seigneur Jésus, toi qui te présentes comme le grand médecin des âmes et des cœurs, tu sais bien qu’il n’existe pas, sur la terre, un être quelconque qui pourrait se passer de toi. Merci de venir ainsi à notre table et, plus encore, de nous inviter à la tienne. Prends pitié de nous pécheurs.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne