Sois généreux. Dieu te le rendra

« La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous en sera donné encore plus. Car celui qui a, on lui donnera, celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a »

Marc 4,21-23.

 

Le discours en paraboles (Marc 4,1-41) comprend également quelques sentences de Jésus comme celles-ci : la lampe et la mesure. Dans un langage toujours imagé – car une image vaut mille mots – le Seigneur nous enseigne les règles d’or d’une vie selon le cœur de Dieu, c’est-à-dire d’une vie qui sème la paix et que la reçoit.

 

Car tout est là : de même qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir (cf. Actes 20,35), nous ne pouvons récolter que ce que nous semons. Ainsi Jésus nous assure que celui qui donne beaucoup recevra beaucoup et celui qui donne peu finira pas ne plus rien avoir. Car ce que nous ne donnons pas pourrit, si j’ose dire. De même celui qui donnera beaucoup de miséricorde – c’est la mesure dont parle Jésus, en recevra d’autant plus.

 

Les saints sont les grands exemples donnés sur ces vérités. Leur générosité, dans tous les domaines, a été extrême et ils ont reçu beaucoup – et aussi beaucoup d’incompréhension et de rejet, car la jalousie, malheureusement, n’a pas atteint que le Seigneur Jésus, elle purifie toutes celles et tous ceux qui les suivent.

 

Voilà à quoi le Seigneur nous appelle : à la générosité du cœur. En réponse à la générosité de Dieu qui nous a tout donné : d’abord la vie, ce monde immense et beau, et puis, quand nous sommes enfoncés dans notre péché, nos mensonges, nos infidélités et nos meurtres, il nous a donné son Fils unique, qui a pris sur nous nos péchés et les a cloués sur le bois de la croix… Quelle générosité ! Quel exemple !

 

Aussi, dans l’éducation que nous devons donner à nos enfants, la première qualité à former, c’est celle du cœur ! Ouvrir l’enfant à l’autre, à l’accueil, au partage, au don, à la générosité, voilà qui est primordial. Car selon ce qu’il aura reçu de nous, il donnera ou au contraire, fermera son cœur et vivra tristement, entre ses rêves et sa solitude. Non, ce n’est pas à cette tristesse là que le Seigneur nous appelle, mais à la joie du don.

 

Seigneur Jésus, toi qui nous as tout donné, tout pardonné, qui nous aimes sans mesure, apprends-moi à donner largement et sans compter à celui qui me tend la main.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane