« Génération incroyante, combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez (l’enfant) auprès de moi… »

 

Marc 9, 14-29.

 

Ils viennent de redescendre de la montagne et Jésus découvre une confrontation entre le reste de ses disciples et des gens déçus : ils n’ont pas pu expulser un démon ! Jésus laisse alors échapper sa propre déception face à ses amis. Il le fait dans des termes forts. Mais il dépasse vite cela pour s’attacher, comme il en a l’habitude, à la guérison du petit.

 

Car c’est la guérison qui lui importe, plus que tout autre chose. Une guérison qui est parfois physique, parfois psychique, parfois affective. Elle est toujours le signe de sa victoire sur le mal et le malheur, la souffrance et le découragement. Une victoire, finalement, contre le manque de foi. Une victoire aussi sur ses propres disciples.

 

Une victoire, comme toutes, qui est obtenue grâce à Dieu, et qui est conditionnée par la prière, c’est-à-dire la confiance. : « Tout est possible à celui qui croit…Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière ».

 

Ainsi, à partir de maintenant, tous les gestes de Jésus, toute son action n’auront qu’un seul but : participer à  la formation de ses disciples. Il s’agit d’une formation longue, difficile, sinueuse. Un peu comme cet aveugle que Jésus n’a pu guérir qu’en s’y prenant à deux fois.

 

Seigneur Jésus, je te remercie toi qui ne cesses jamais de me former, de me raboter, de me purifier à travers les événements de la vie, et même à travers mes échecs et mes épreuves. Jamais tu ne m’as abandonné, et toujours, tu as tourné pour le bien ce qui m’arrivait ou ce que je manquais. Béni sois-tu. Ne me laisse pas seul !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne