Hosanna au Fils de David !

« Et il disait : ‘souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume.’ Jésus lui déclara : ‘Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis’ »

Luc 22,14 – 23,56.

 

L’échange entre Jésus et le malfaiteur crucifié à côté de lui constitue, si j’ose dire, la première canonisation dans l’histoire de l’Eglise. Il éclaire d’un jour totalement nouveau la puissance de la miséricorde du Christ, qui ne peut être limitée que par notre incapacité à demander pardon. Cet échange se trouve, significativement, dans l’Evangile de Luc qui est l’Evangile de la miséricorde

 

Tout, dans la Passion telle que Luc la raconte, manifeste que la Passion de Jésus était efficace pour le pardon au moment même où elle se déroulait. Luc excuse les disciples, endormis dans le jardin « par tristesse » (22,45) ; il guérit l’oreille du serviteur (22,51) ; Pierre est pardonné avant même que le procès juif ne commence (22,61-63) ; Pilate dit trois fois que Jésus est innocent (23,4.14-15.22) les femmes pleurent sur le chemin (23,27-31) et enfin, il pardonne à ses bourreaux (23,34) ; l’officier romain reconnait sa justice (23,47).

 

Voilà donc comment Luc montre le salut que nous offre la Passion de Jésus. Ce salut, nous l’accueillons dès que nous nous approchons du Seigneur avec ces simples mots : « Fils de David, prends pitié de moi pécheur ». Et ce même pardon, il nous faut le demander à ceux que nous avons offensés. Il faut l’offrir à ceux qui nous demandent pardon.

 

Seigneur Jésus, en ce jour où tu avances vers Jérusalem monté sur un âne, pour te faire le serviteur de tous, toi le Roi des rois, nous nous inclinons devant toi, et du fond du cœur, reconnaissant notre péché et notre orgueil, nous te disons, et je te dis, moi, le premier « Seigneur, fils de David, aie pitié de moi ».

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane