Celui qui voit Jésus voit le Père

« Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé. Et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. Moi je suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres »

 

Jean 12, 44-50

 

Les relations entre Jésus et son Père n’ont pas été comprises facilement par ses disciples. Il leur a fallu du temps, et certainement ils n’ont pu comprendre ce mystère qu’après avoir fait l’expérience de la Résurrection du Seigneur. Il en va de même pour nous, aujourd’hui. Nous rencontrons le Christ, grâce à des signes, et petit à petit alors, nous entrons dans ce mystère étonnant du Dieu Père, Fils et Saint Esprit.

 

Peu à peu, avec l’Evangile de Jean, nous mettons en place ce paradoxe d’une unité totale entre le Père et le fils, unité de divinité, de dignité, d’éternité d’un côté, et de l’autre côté le fait qu’ils soient deux ! Car le Père n’est pas le Fils, et le Fils n’est pas le Père. Pourtant, dit l’Evangile, qui voit le Fils voit le Père ! Qui croit dans le Fils croit dans le Père.

 

Croire en Christ, c’est être fidèle à sa parole. Mais celui qui ne croit pas ne sera pas jugé par le Christ, car il n’est pas venu, lui, pour nous juger. Ce qui nous jugera, si je comprends bien, ce sont nos œuvres mêmes. Dans la mesure où des œuvres refusent la vérité du Christ, la parole de vérité les démasquera. Le Christ nous a sauvés, mais il nous revient d’accueillir ce salut, en renonçant aux ténèbres des œuvres mauvaises pour venir à la lumière, qui est le Christ

 

Seigneur Jésus, donne-moi, en ce temps de Pâques, de recevoir tes paroles comme Marie, ta mère, les recevait : les retenant dans son cœur et les méditant. Parce que seule une longue amitié avec toi me permet d’entrer dans ton intimité, et donc dans celle de ton Père. Garde-moi des ténèbres et conduis-moi dans ta lumière.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de Cayenne