Tes péchés sont pardonnés

« Eh bien ! Pour que vous sachiez que 

le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la

terre, de pardonner les péchés… – Jésus

s’adressa alors au paralysé… »

Matthieu 9,1-8.

 

L’enseignement de Jésus, dans l’Evangile de St Matthieu, passe par des discours comme par des actes. Dans l’épisode que nous méditons aujourd’hui, la guérison opérée par Jésus devient signe d’une guérison intérieure, plus décisive encore : le pardon des péchés. Il affirme ainsi sa nature réelle de Fils de Dieu, car ses adversaires ont raison sur un point au moins : Seul Dieu peut pardonner les péchés ! Jésus réclame sa dignité, et donc le pouvoir divin de pardonner.

 

Grâce au Jubilé de la Miséricorde que l’Eglise nous a permis de célébrer en 2015 – 2016, nous avons pu nous familiariser davantage encore avec la tendresse incroyable de Dieu envers toutes ses créatures, mais particulièrement envers nous. Comme le médecin qui n’est pas venu pour les bien-portants, Jésus est venu vers nous parce que nous avons besoin de lui pour sortir de notre péché.

 

Si tu le veux, tu peux me guérir !  Combien il est bon de dire à Jésus : « Si tu le veux, tu peux me donner la force de quitter mon habitude de pécher ! » En effet, je ne dois pas seulement le prier pour des guérisons corporelles, mais plus encore pour notre conversion intérieure !

 

Cette miséricorde doit s’appliquer à la création tout entière, car nous sommes totalement liés à la nature. La vie tire sa subsistance – son existence même, de la nature. Ainsi, protéger la vie et protéger la nature, c’est tout un. La miséricorde s’exerce aussi bien dans un cas que dans l’autre. Nous préoccuper de l’un sans nous soucier de l’autre est totalement irresponsable et inefficace. C’est le sens de l’appel lancé par le pape François dans son encyclique Loué sois tu sur la sauvegarde de la « maison commune », la création,

 

Seigneur, délivre-moi de mon péché. Retire de mon cœur tout mépris, toute parole méchante, toute discrimination, révèle-moi ce qui, au fond de moi, ne te plait pas et, s’il te plait, veuille me guérir !

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane