Ta foi t’a sauvée !

« Jésus se retourna et, la voyant, 

lui dit : ‘Confiance, ma fille ! Ta foi

t’a sauvée.’ Et, à l’heure même,

la femme fut sauvée. »

Matthieu 9,18-26.

 

Le Christ attirait manifestement les malades et les familiers des malades. Matthieu reprend le récit de Marc (cf. chapitre 5) et raconte le double miracle de la femme victime d’hémorragie et de la fille d’un notable, à l’article de la mort. Quelle était donc cette puissance du Christ ? L’étonnant dialogue du Maître et de la femme nous en montre le chemin.

 

La confiance de la femme est sans mélange : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Elle ne demande même pas à Jésus quoi que ce soit. Elle croit, tout simplement, tout comme le notable dont la fille est à la mort. Ils sont unis dans une même confiance en la puissance de Jésus.

 

Le maître souligne cela lorsqu’il dit à la femme « ta foi t’a sauvée ». Il n’aurait rien pu faire, si elle n’avait pas manifesté cette confiance, car Jésus ne force jamais la porte de quelqu’un. Il répond à nos demandes, à nos appels, mais il ne s’ingère jamais dans notre liberté.

 

De passage à Saül, où j’ai reçu une personne qui avait demandé la guérison, qui l’avait obtenue, et qui nous demandait comment cela s’était produit, je n’ai pu que répondre : « ta foi t’a sauvée ! »

 

Seigneur Jésus, nous te bénissons pour ton amour de tous ceux qui sont dans le besoin, physique, mental ou spirituel. A tous, tu réponds selon la mesure de notre confiance et de notre désir d’entrer dans la volonté du Père. Accorde à ton Eglise de témoigner, humblement, de ta puissance de guérison, de purification et de pardon.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane