Je ne suis pas venu apporter la paix mais le glaive« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive… » Matthieu 10,34 – 11,1. La fin du discours d’envoi en mission est étrange. Est-ce vraiment Jésus qui parle ? N’a-t-il pas été présenté comme le Prince de la Paix ? N’a-t-il pas souvent guéri, rassemblé, rendu un enfant à son père ou à sa mère ? On peut légitimement se demander si ces mots appartiennent à Jésus, tellement ils contredisent, pourrait-on dire, tout le comportement miséricordieux de Jésus. Et pourtant, Jésus a été un signe de contradiction en Israël (Luc 2,34) : tandis que les uns l’ont écouté, suivi et vénéré, d’autres l’ont craint et ont décidé de le supprimer pour préserver leur pouvoir sur le monde. Alors qu’il était venu, effectivement, apporter la paix (Luc 2,14), il a rencontré le glaive. Il en va de même pour ses disciples. Ils adhèrent à Jésus, ils lui donnent leur cœur, ils mettent leurs pas dans ses pas, et ils trouvent de la contradiction déjà dans leur propre famille ! Quelquefois même de la part d’autres chrétiens. Ce n’est pas ce que Jésus veut, mais il n’est pas maître de la réaction des gens. Saint Paul écrit avec juste raison : « pour autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous » (Romains 12,18). Jésus, dans ce discours, ne fait que nous avertir des conséquences de notre mission chrétienne : parmi celles-ci, la persécution ou l’incompréhension, la division même dans la famille ne sont pas toujours évitables. C’est le sens de ses paroles. Seigneur Jésus, je veux m’attacher à toi pour toujours, te suivre, t’aimer et te faire aimer. Je souhaite la paix pour tous. Si le contraire m’arrivait, si mon amour pour toi me divisait d’avec les miens, Seigneur, je te l’offre et je te demande tout le courage nécessaire pour faire le bien et rendre le bien pour le mal toujours. † Emmanuel Lafont Evêque de la Guyane

« Ne pensez pas que je sois venu 

apporter la paix sur la terre :

je ne suis pas venu apporter

la paix, mais le glaive… »

Matthieu 10,34 – 11,1.

 

La fin du discours d’envoi en mission est étrange. Est-ce vraiment Jésus qui parle ? N’a-t-il pas été présenté comme le Prince de la Paix ? N’a-t-il pas souvent guéri, rassemblé, rendu un enfant à son père ou à sa mère ? On peut légitimement se demander si ces mots appartiennent à Jésus, tellement ils contredisent, pourrait-on dire, tout le comportement miséricordieux de Jésus.

 

Et pourtant, Jésus a été un signe de contradiction en Israël (Luc 2,34) : tandis que les uns l’ont écouté, suivi et vénéré, d’autres l’ont craint et ont décidé de le supprimer pour préserver leur pouvoir sur le monde. Alors qu’il était venu, effectivement, apporter la paix (Luc 2,14), il a rencontré le glaive.

 

Il en va de même pour ses disciples. Ils adhèrent à Jésus, ils lui donnent leur cœur, ils mettent leurs pas dans ses pas, et ils trouvent de la contradiction déjà dans leur propre famille ! Quelquefois même de la part d’autres chrétiens. Ce n’est pas ce que Jésus veut, mais il n’est pas maître de la réaction des gens. Saint Paul écrit avec juste raison : « pour autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous » (Romains 12,18).

 

Jésus, dans ce discours, ne fait que nous avertir des conséquences de notre mission chrétienne : parmi celles-ci, la persécution ou l’incompréhension, la division même dans la famille ne sont pas toujours évitables. C’est le sens de ses paroles.

 

Seigneur Jésus, je veux m’attacher à toi pour toujours, te suivre, t’aimer et te faire aimer. Je souhaite la paix pour tous. Si le contraire m’arrivait, si mon amour pour toi me divisait d’avec les miens, Seigneur, je te l’offre et je te demande tout le courage nécessaire pour faire le bien et rendre le bien pour le mal toujours.

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane