Le jour du Fils de l’homme, sois prêt !

« Comme cela s’est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l’homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche »

 

Luc 17, 26-37.

 

Les pharisiens avaient posé à Jésus la question : « Quand viendra le royaume de Dieu » (Luc 17, 20). Nous avons médité hier le début de la réponse, dans laquelle le Christ faisait la distinction entre le Royaume, qui est déjà mystérieusement présent au milieu de nous, et le Jour du Fils de l’homme, qui désigne ici la fin du monde.

 

Comme en d’autres occasions, le Maître ne répond pas à la question. Il ne révèle pas quand le Fils de l’homme viendra. Seul le Père en connaît l’heure (cf. Marc 13, 32). Mais il indique que son arrivée sera si soudaine qu’elle prendra tout le monde par surprise et que le sort des gens sera alors scellé. Comme aux jours de Noé, en effet, deux personnes seront dans le même lit, l’une sera prise et l’autre laissée (Luc 17, 34).

 

Jésus nous donne deux exemples : celui de Noé, il est « un homme juste, il fait ce qui plait à Dieu, il suit le chemin de Dieu » (Genèse 6,10) ; et celui de Lot, accueillant les anges étrangers et s’offrant pour leur protection (cf. Genèse 19,1-11). Ils sont prêts parce qu’ils vivent dans la justice et la charité au quotidien.

 

Le message est clair, il ne faut pas attendre demain pour se préparer à l’éventualité de la venue du Fils de l’homme. L’essentiel de notre vie consiste à être prêt à tout moment, comme les vierges qui attendent la venue de l’époux (cf. Matthieu 25, 1-13). Toute notre vie, toutes nos actions, toutes nos pensée doivent trouver leur point d’attention à l’appel de Jésus : être prêt, c’est-à-dire être là où le Seigneur nous veut, comme il le veut. A la manière du jeune saint Louis de Gonzague, tellement occupé à faire, en tout, la volonté de Dieu que s’il connaissait le moment de sa mort il n’aurait pas à changer d’occupation !

 

Que ton Règne vienne ! Tu m’invites à prier chaque jour, Seigneur Jésus, pour que ta venue, l’établissement définitif du Règne déjà présent mais encore à venir de la souveraineté du Père sur toute chose. Puisque tu ne me révèle ni le jour ni l’heure de ce Jour, permets que je ne cherche pas à ‘conserver ma vie au risque de la perdre’, mais à faire la volonté de ton Père sur la terre.

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane