Je fais de toi la lumière des nations

« Oui, j’ai de la valeur aux yeux du 

Seigneur. C’est mon Dieu qui est

ma force. Et Il dit : ‘c’est trop

peu que tu sois mon serviteur’ »

                                                                                                                                                                                        Isaïe 49,3.5-6.

 

Si nous savions le don de Dieu ! Nous avons tout reçu dans le Christ. En lui, par lui, nous sommes devenus des enfants adoptés par Dieu. Tout ceci était magnifiquement préparé par la vie du peuple de Dieu, le peuple Juif, que Dieu avait choisi pour annoncer son salut à toutes les nations. Le « chant du serviteur » que nous proclamons aujourd’hui, a été rédigé pendant l’Exil des Juifs à Babylone, entre 597 et 538 avant Jésus-Christ. L’avis général est que ce poème parle d’Israël, c’est-à-dire du peuple tout entier comme un peuple choisi, un peuple que Dieu chérit et dont il veut faire un « ami », terme extrême de l’amour !

 

Nous avons été « appelés » ! Nous ne sommes ici en méditation, en adoration, en prière, en assemblée chrétienne, que parce que le Seigneur nous a choisis lui le premier. Il est venu est s’est révélé à moi, à toi, à chacun de mes frères et de mes sœurs. Il m’a appelé et m’a donne une valeur inexprimable et inexplicable à ses yeux ! Mon cœur déborde de joie et de reconnaissance.

 

Nous avons été « sanctifiés ». Jésus a tendu la main vers nous, et nous a délivré du péché, de la peur et de la solitude. Il a fait de nous ses frères, ses sœurs, les enfants de son Père qui est aux cieux. Bien plus que des serviteurs, il nous a fait entrer dans l’intimité de sa famille sainte.

 

Nous sommes « envoyés pour témoigner » comme Jean-Baptiste, comme le prophète d’Isaïe 49 et comme Paul.

 

Nous devons répondre à ce choix, cette valeur offerte, cette amitié proposée, cette mission salutaire ! Comment garder pour soi, en effet, la présence dans ce monde du Fils de Dieu qui enlève le péché du monde ? Comment garder pour soi la présence de cet Esprit qui « sanctifie toute chose » ? malheur à moi si je n’annonce pas cette « Bonne Nouvelle », cet « Évangile »

 

Seigneur Jésus, je te demande de me donner la force d’entrer dans ce mode de vie 

spirituel qui est celui guidé par l’Esprit d’amour, cet Esprit dans lequel tu ne cesses de nous baptiser, afin que le monde croie que tu es l’envoyé du Père et que, croyant, il possède la vie éternelle, cette vie d’amour mutuel, de partage et d’appropriation communautaire de tous les biens de la terre que tu as mis à notre disposition.

 

 

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane