«  Les peuples s’écriront : ‘Il n’y a pas un peuple sage et intelligent comme cette grande nation !’ Quelle  est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons… dont les décrets et ordonnances soient aussi justes que toute cette loi que je vous donne aujourd’hui ?  »

Deutéronome 4,1.5-9.

La Loi du Seigneur fut donnée par Moïse en deux temps : d’abord au pied de la montagne du Sinaï, au début de leur longue marche dans le désert après être sorti d’Égypte, puis au moment d’entrer dans la terre de Canaan, après avoir erré 40 ans dans le désert, alors que ce même Moïse allait mourir. Cette Loi, résumée et accomplie par Jésus, est d’une sagesse étonnante, en effet.

Nous la connaissons tous, elle est inscrite par Dieu au plus profond de notre conscience, et l’Esprit qui nous a été donné en est l’âme. Elle se résume à l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Elle contient toute la sagesse pour vivre en paix non pas les uns à côté des autres ou les uns sans les autres, ou les uns au-dessus des autres, ou les uns contre les autres, mais les uns avec les autres !

Si nous étions obéissants à cette loi, si nous pouvions faire en sorte que, par notre exemple, les jeunes générations en comprennent la beauté, le monde serait différent. Autrefois certes, pour le peuple juif, cette loi n’était autre que celle d’une « nation », peuple que Dieu avait choisi pour lui révéler son nom. Aujourd’hui, le peuple porteur de cette loi s’appelle l’Eglise.

Si nous pouvions, en Eglise, vivre cette Loi du Seigneur, alors les gens droits diraient évidemment : « Quelle est la grande religion dont les dieux sont si proches que le Seigneur notre Dieu et proche de nous chaque fois que nous l’invoquons…

Seigneur Jésus, tu es venu accomplir la loi, et tu as rassemblé le « peuple de la nouvelle Alliance », scellée dans ton sang. Accorde-nous de vivre en totale conformité à ta Loi et à la Charte des Béatitudes afin de montrer à tous le chemin du bonheur que tu nous souhaites : « Heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des cieux est à eux… »

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane