« L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. »

Luc 1,26-38.

L’Annonciation à Marie est une scène unique dans l’histoire de l’humanité puisqu’elle nous décrit à la fois celui qui doit venir accomplir les promesses de Dieu à Adam et Eve, promesse de salut et de vie éternelle – et celle qui a été choisie, de toute éternité, pour être la mère du Sauveur, où comme nous l’ont appris à dire les Pères de l’Eglise et du Concile d’Éphèse, en 431, la mère de Dieu.

Celui qu’on appellera Jésus a sa naissance, pendant toute sa vie et jusqu’à aujourd’hui nous est révélé en deux phases : « Tu lui donneras le nom de Jésus (« Dieu sauve », en hébreu) ; il sera grand, il sera appelé Fils de Très-Haut… David sera son père, son règne n’aura pas de fin » et « celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu » roi dans la lignée humaine, fils et Dieu dans la lignée divine.

Celle qui concevra est appelée par l’ange : « Comblée de grâce » et par elle-même « servante du Seigneur » La grandeur de la vocation et de l’appel donnée par Dieu : l’humilité et l’obéissance offertes par la femme, dont on attendait la venue depuis Genèse 3,15 : « l’hostilité entre le serpent et la femme » Grâce de Dieu et transparence de la femme dans sa condition de vérité et de disponibilité qui font sa grandeur reçue et acceptée… le mystère de Marie est grand parce que simple, tout comme l’amour que nous lui portons Ave Maria !

Seigneur Jésus, nous remercions ton Père d’avoir choisi Marie. Nous la remercions d’avoir dit oui. Nous te remercions de nous l’avoir donnée pour mère ! Apprends-nous à aimer sa présence et son exemple, son humilité et sa tendresse maternelle, sa joie de servir le Père et fais qu’elle ne cesse jamais de nous apprendre la joie du service obéissant.

† Emmanuel Lafont

Evêque de la Guyane