La vie du chrétien

Brève présentation des sept sacrements

L’Église catholique prend en compte les grands moments de la vie des hommes, au point de les choisir pour célébrer ses sacrements. Ainsi les sacrements sont des signes sensibles et efficaces du don gratuit de Dieu (la grâce), qui permettent aux hommes de prendre conscience de l’amour et de la présence de Dieu dans leur vie. Ce sont des actes d’alliance qui unissent au Christ par l’action de l’Esprit Saint, relient les hommes à Dieu et à leurs frères par le plus intime d’eux-mêmes et incorporent à l’Église.

La célébration de tout sacrement nécessite trois éléments clés :

  • Une matière (par exemple, pour l’Eucharistie: le pain, le vin et l’eau).
  • une parole (par exemple, pour l’Eucharistie: « Prenez et mangez, ceci est mon corps… Prenez et buvez ceci est mon sang… »).
  • un ministre (par exemple, pour l’Eucharistie: le prêtre, l’évêque).

LE  BAPTÊME

Le baptême est la porte d’entrée de tous les sacrements. Il opère en nous une purification, une renaissance, un renouvellement spirituel qui nous fait passer de l’état de simples créatures à la qualité d’enfants de Dieu, frères et sœurs de Jésus Christ, héritiers de la vie éternelle dans le Royaume des Cieux.

Cette consécration définitive dans le baptême confère à toute personne baptisée une triple mission sacerdotale, prophétique et royale, en tant qu’éternellement « membre de Jésus Christ, prêtre, prophète et roi » (cf. Rituel du baptême).

Tout baptisé se doit donc de travailler : à sa propre sanctification et à celle du peuple de Dieu ; à l’évangélisation des peuples ; au gouvernement du peuple chrétien, dans un esprit de service et de coresponsabilité.

« Les parents sont tenus par l’obligation de faire baptiser leurs enfants dans les premières semaines. Ils iront trouver leur curé au plus tôt après la naissance et même avant, afin de demander le sacrement pour leur enfant et d’y être dûment préparés » (C.867).

Il est bon de rappeler souvent cette obligation aux fidèles, et d’assurer ou de faire assurer une préparation sérieuse des parents, parrains et marraines.

Pour qu’un enfant soit baptisé licitement, il faut : – 1° que les parents y consentent, ou au moins l’un d’eux, ou ceux qui tiennent légitimement leur place. – 2° qu’il y ait un espoir fondé que l’enfant sera éduqué dans la religion catholique. Si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé, selon les dispositions du droit particulier et les parents informés du motif » (C.868 § 1).

On se rappellera aussi que, pour être en mesure de remplir sa fonction, le parrain ou la marraine (C. 873) de l’enfant devra être assez mûr pour remplir cette fonction, avoir reçu lui-même les trois sacrements de l’initiation (baptême, communion et confirmation) et appartenir à l’Eglise catholique (cf. C. 874). le baptême de bébé ou d’enfant est proposé à ceux ayant entre 0 et 6 ans. Au delà, de cet âge, l’enfant devra suivre le parcours catéchétique prévu et proposé par la paroisse de son domicile.

Toute personne qui ne remplit pas ces trois conditions pourra être admise comme témoin, mais non comme parrain ou marraine (C. 874).

Afin de bien préparer le baptême de votre enfant, il est nécessaire de se rapprocher de l’église la plus proche de chez vous, accompagné de l’extrait de son acte de naissance de l’enfant ainsi que du certificat de confirmation du parrain et de la marraine et, d’une participation forfaitaire de 50,00€ pour soutenir la vie de votre paroisse (appelé : casuel).

« En règle générale, l’adulte sera baptisé dans sa propre église paroissiale et l’enfant dans celle de ses parents, à moins qu’une juste cause ne conseille autre chose » (C.857 § 2).

On appelle adulte toute personne ayant dépassé l’âge de 14 ans accomplis.

l’adulte qui désir recevoir le baptême est invité à se rapprocher de l’église la plus proche de son domicile afin de rencontrer le curé et de connaitre les conditions et les démarche à suivre pour recevoir ce sacrement.

Le baptême des adultes est administré selon les étapes mentionnées dans le Rituel du baptême des adultes.

Habituellement, il a lieu au cours de la Veillée Pascale.

Selon les dispositions pastorales du Diocèse, et d’une manière générale, l’adulte baptisé reçoit en même temps la Confirmation et la Communion et, est accompagné durant une année de néophytat pour affermir sa vie dans l’Eglise.

LA  CONFIRMATION

Le sacrement de Confirmation a pour effet l’effusion spéciale de l’Esprit Saint, comme elle fut accordée jadis aux Apôtres au jour de la Pentecôte. De ce fait, il apporte croissance et approfondissement de la grâce baptismale, suivant l’explication du Catéchisme de l’Eglise catholique : il parfait la grâce baptismale ; il est le sacrement qui donne l’Esprit Saint pour nous enraciner plus profondément dans la filiation divine, nous incorporer plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien avec l’Église, nous associer davantage à sa mission et nous aider à rendre témoignage de la foi chrétienne par la parole accompagnée des œuvres. (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, articles 1302 et 1316).

La Confirmation, comme le Baptême, imprime dans l’âme du chrétien un signe spirituel ou caractère indélébile ; c’est pourquoi on ne peut recevoir ce sacrement qu’une seule fois dans la vie, tout comme le baptême (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1317).

L’EUCHARISTIE

L’Eucharistie est le sacrement du corps et du sang du Christ donné en nourriture pour la vie éternelle en communion avec lui :  » Je suis le pain vivant descendu du ciel, dit-il. Qui mangera ce pain vivra à jamais… Qui mange ma Chair et boit mon Sang a la vie éternelle … il demeure en moi et moi en lui  » (Jn 6, 51. 54. 56).

La sainte Communion au Corps et au Sang du Christ accroît l’union du communiant avec le Seigneur, lui remet les péchés véniels et le préserve des péchés graves. Puisque les liens de charité entre le communiant et le Christ sont renforcés, la réception de ce sacrement renforce l’unité de l’Église, Corps mystique du Christ (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1416).

S’il est vivement recommandé aux fidèles de recevoir la sainte communion quand ils participent à la célébration de l’Eucharistie, chacun devra néanmoins s’y préparer conséquemment pour se trouver en état de grâce, en recevant au préalable l’absolution de ses péchés mortels.

Le baptême, la confirmation et l’eucharistie constituent les sacrements de l’Initiation chrétienne : ils posent les fondements de toute vie chrétienne et fondent la vocation commune de tous les disciples du Christ, vocation à la sainteté et à la mission d’évangéliser le monde (Catéchisme de l’Eglise catholique, articles 1212 et 1533).

Pénitence et réconciliation

Le sacrement de Pénitence et de Réconciliation est l’un des deux sacrements de guérison que le Seigneur Jésus Christ, médecin des âmes et des corps, a donnés à son Église. Ceux qui s’approchent de ce sacrement y reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon de l’offense qu’ils lui ont faite ; ils sont rétablis dans la grâce et l’amitié de Dieu et du même coup sont réconciliés avec l’Église que leur péché a blessée et qui, par la charité, l’exemple, les prières, travaille à leur conversion (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1422).

Les prêtres doivent encourager les fidèles à accéder au sacrement de la Pénitence et doivent se montrer disponibles à célébrer ce sacrement chaque fois que les chrétiens le demandent de manière raisonnable (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1464).

Onction des malades

L’onction des malades est le deuxième sacrement de guérison, spécialement destiné à réconforter ceux qui sont éprouvés par la maladie ou la vieillesse. Les paroles qui accompagnent cette onction en donnent le sens profond : « Par cette onction sainte, que le Seigneur, en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’Il vous sauve et vous relève » (Rituel de l’onction des malades).

N’oublions donc pas cette recommandation de l’épître de Jacques : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les presbytres [prêtres, évêques] de l’Église et qu’ils prient sur lui, après l’avoir oint d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient, et le Seigneur le relèvera. S’il a commis des péchés, ils lui seront remis » (Jc 5, 14-15).

Ordre

Deux autres sacrements sont ordonnés au salut d’autrui. S’ils contribuent également au salut personnel, c’est à travers le service des autres qu’ils le font. Ils confèrent une mission particulière dans l’Église et servent à l’édification du peuple de Dieu. Le sacrement de l’Ordre est l’un d’eux (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1534). 

En effet, au sein de l´Eglise catholique, le service de la communauté est assuré de façon institutionnelle par des ministres dûment ordonnés qui sont les diacres, les prêtres et les évêques. Le ministère ordonné est ainsi conféré et exercé depuis les origines en trois degrés : l’épiscopat, le presbytérat, le diaconat (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1593).

Au service de l’Eglise locale (c’est l’étymologie du terme diaconat), les diacres permanents sont pour la plupart mariéset exercent une profession. Ils ont, dans l’organisation pastorale de l’Eglise diocésaine, une mission particulière confiée par l’évêque.

Dans l’Eglise latine, les évêques, les prêtres et les diacres en vue du presbytérat font librement le choix du célibat pour servir dans une disponibilité totale. Le sacrement de l’Ordre, dans chacun de ses trois degrés, est conféré au bout d’un cheminement préparatoire conséquent qui peut durer de longues années.

Mariage

De même que ceux qui reçoivent le sacrement de l’Ordre sont consacrés pour être, au nom du Christ, par la parole et la grâce de Dieu les pasteurs de l’Église, de même les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial, celui du mariage (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1535).

Ainsi l’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu’à la génération et à l’éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1601).

Le sacrement du mariage signifie l’union du Christ et de l’Église. Il donne aux époux la grâce de s’aimer de l’amour dont le Christ a aimé son Église ; la grâce du sacrement perfectionne ainsi l’amour humain des époux, affermit leur unité indissoluble et les sanctifie sur le chemin de la vie éternelle (Catéchisme de l’Eglise catholique, article 1661).